Festival CréaLim

Récit imaginé par Mathilde GUYARD, Elodie DANTARD, Priscille CADART, Aloïs LE NOAN, Adrien CONTY et Lucien SCHILTZ dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 10 décembre 2021 en autofacilitation.

Thème de l’atelier : Imaginons le futur de futurs proches


21 avril 2027, Il est 8h00, Martine profite encore du calme de ce début de matinée avant d’accueillir les 5 000 personnes qui arrivent ce weekend pour le Festival CréaLim, pour la journée mondiale de la créativité dans le parc naturel régional du Périgord-Limousin. Observée six jours après l’anniversaire de Léonard de Vinci et un jour avant la Journée internationale de la Terre nourricière, cette journée veut encourager une réflexion pluridisciplinaire et créative afin d’atteindre un avenir durable pour tous.    

Elle a finalement mal dormi tellement l’excitation était grande. C’est la première édition de ce nouveau format d’événement futurs proches., dont la dimension est internationale.      

Jusqu’à présent les festivals étaient organisés localement dans chaque antenne indépendante.    

Il y a  maintenant 8 mois de ça, tout avait commencé par un message de Martine qui proposait de monter un évènement « GIGANTESQUE qui regrouperait toutes les antennes locales » avait-elle inscrit sur le canal général. Un groupe s’était formé autour d’elle et la machine était lancée ! Elle a été surprise d’un tel engouement spontané, la facilité avec laquelle le projet s’est monté. Elle a obtenu les 3 OUI* et a été validé par les Keepers ** en un rien de temps.        

De son côté, Alonso, avec le cercle de Communication, a organisé les relations presse, et se prépare à voir passer aujourd’hui des journalistes radio, télé, dont une britannique (et pour cause, le festival se tient à Abjat-sur-Bandiat, village réputé pour sa nombreuse population originaire d’outre-Manche), sans compter les nombreux journalistes de presse écrite. Il n’est pas peu fier d’accueillir aussi une équipe de Brut.    

C’est la première fois que le Festival est couvert par autant de médias.        

Toute la journée , une installation sonore est proposée, c’est une mise en son de récits réalisés en partenariat avec les école locales. A la fin de la journée, 5 récits à impact seront récompensés à l’issue d’un vote du jury et des visiteurs.         

Le temps passe, les votes sont presque terminés et Nour n’est pas encore là !
    

Sur la tribune où Nour n’arrive toujours pas, Martine consulte Alfonso des yeux : que peuvent-ils faire ? Alfonso la rejoint, prend le micro et demande à l’assemblée de former des groupes de 3 à 4 personnes. Pendant le brouhaha qui suit, Alfonso lui explique son intention. Un grand sourire s’étale sur le visage de Martine, qui court chercher feuilles et stylo pour les distribuer aux sous groupes déjà prêts. Quelle agilité pour s’organiser spontanément !    

Alfonso annonce alors à l’ensemble des groupes qu’ils leur propose un atelier improvisé pour imaginer quel serait pour eux le partenaire mystère idéal. Est ce qu’il pourrait permettre à tous les collectifs locaux de se déployer ?   

Les débats commencent à fuser, chacun y va de son commentaire et des ses réflexions mais la démarche se structure petit à petit. Pour déployer à grande échelle cet imaginaire écologique, l’école semble un partenaire incontournable. D’autres s’y opposent en disant que c’est une structure administrative trop lourde. Les discussions sont d’une grande richesse.            

Une heure et demie plus tard, plus de 600 récits, un par sous-groupe, sont épinglés sur le tableau que Martine et Alfonso ont mis en place. Les groupes théâtre d’impro les consultent et commençent déjà à se challenger et s’apostropher. La scène prend vie et un ring est aménagé. Les équipes s’y relaient pour déclamer, mettre en dialogue, tourner en dérisions ou en poèmes les textes encore tout frais.     

– La voilà ! s’exclame Alfonso qui aperçoit une voiture s’engager dans le chemin de terre.

– Oui, oui, j’arrive ! dit Nour en ouvrant la fenêtre de sa voiture et en sortant précipitamment.

« Désolée, je me suis perdue dans les routes sinueuses du Limousin. C’est fou ce que ça tourne dans la forêt ! J’attendais notre « partenaire mystère » à la gare de Thiviers. Pour une fois elle a bien voulu prendre le train, c’était pour la bonne cause.

« En effet, quelqu’un d’autre sort de la voiture de location de Nour et se tient en retrait, elle semble un peu perdue dans l’effervescence du festival.

– Mais c’est qui du coup ? Tu nous la présente pas ? Sa tête me dis quelque chose…

– Tu l’as sûrement déjà vue à la télé, mais je ne t’en dis pas plus, je garde la surprise pour son discours.

Elle se dirige vers la tribune et invite son invitée mystère à la rejoindre. Elle prend le micro pour la présenter, le silence se fait dans la clairière.

– Votre attention s’il vous plait, je suis Nour, responsable des partenariats pour l’organisation de ce festival, et j’ai l’immense honneur de vous présenter notre invité mystère : Mme Thomas, ministre de l’éducation depuis peu.


Plutôt que de s’installer sur scène, elle s’empare d’un micro sans-fil et s’installe au milieu de la foule des participants au festival. Sur un léger fond sonore de Simon & Garfunkel, elle félicite les organisateurs de l’évènement et annonce une grande nouvelle.

« A compter de l’an prochain, des ateliers inspirés de Futurs Proches seront proposés au sein des parcours scolaires en lycées afin de proposer à nos jeunes de se projeter dans leurs futurs souhaitables »

A l’annonce de cette nouvelle tous les participants lèvent et agitent leurs mains en une grande hola pour exprimer leur joie et communier autour du chemin parcours ces 5 dernières années.

La musique remonte quelque peu au niveau sonore et c’est bientôt le clap de fin de cette grande journée. Des embrassades et des rires pour terminer cette journée en dansant et en chantant. Futurs Proches à l’école Waouuu. Prochaine étape ??                 

* Les 3 OUI : obtenir 3 OUI à ton idée, tu demandes à une première personne : elle te dit oui tu continues, peut-être tu continues, non : tu arrêtes.

** Les Keepers : Ils ont un droit de véto (sans forcément qu’ils doivent être consultés) sur les gros projets, garantissent en dernier recours que l’esprit de l’association ne soit pas dévoyé.