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Photo by Erik Johansson, https://www.erikjo.com
Consultez notre raison d’être qui vous donnera tous les détails. https://futursproches.com/notre-raison-detre/
Dans son célèbre TED talk et livre « Homo Sapiens », Yuval Noah Harari explore ce qui a fait de l’homo sapiens l’espèce la plus prospère de la planète. Sa réponse: Nous sommes le seul animal capable de croire en des choses qui existent uniquement dans notre imagination, telles que des dieux, des États, de l’argent, des droits de l’homme, des entreprises et d’autres fictions. Nous avons développé une capacité unique à utiliser ces histoires pour unifier et organiser des groupes et assurer notre coopération.
D’autres, tels que Pablo Servigne, Cyril Dion, Daniel Kaplan, Arthur Keller et bien d’autres, soutiennent que pour répondre au futur qui s’annonce, il nous faut construire des nouveaux récits, des nouvelles histoires, des nouvelles croyances. « Les histoires ont une fonction cognitives fondamentales: elles sont le moyen par lequel le cerveau émotionnel donne du sens aux informations recueillies par le cerveau rationnel. […] Nous avons besoin de rêver, d’imaginer quelles maisons nous pourrions habiter, dans quelles villes nous pourrions évoluer, quels moyens nous utiliserions pour nous déplacer, comment nous produirions notre nourriture, de quelle façon nous pourrions vivre ensemble, décider ensemble, partager notre planète avec tous les être vivants. Petit à petit, ces récits d’un genre nouveau pourraient mâtiner nos représentations, contaminer positivement les esprits et, s’ils sont largement partagés, se traduire structurellement dans des entreprises, des lois, des paysages … » (Cyril Dion, Petit manuel de résistance contemporaine).
L’imaginaire est indispensable pour tracer des possibles, des options que nous sommes libres ou non de choisir. Chacun à son mot à dire. L’écriture romanesque, comme toute autre forme artistique, est un moyen privilégié pour interroger notre futur sur une base concrète et accessible à tous : nous nous projetons bien plus facilement en regardant un film ou une série, en lisant un livre ou une bande-dessinée, qu’en lisant un essai abscons.
Pour créer notre résilience, il nous faut avant tout faire appel à l’imagination, à notre capacité à inventer des histoires, comme nous l’avons toujours fait pour appréhender le réel et nous projeter dans l’avenir.
Des récits désirables ?
Il est bien plus simple de nous projeter en regardant un film qu’en lisant un essai ou une argumentation étayée de chiffres. L’humanité s’est construite grâce à des histoires qui ont permis de donner du sens à notre existence. L’effondrement et la résilience sont loin des sujets complexes et peuvent faire ressentir un désespoir profond. Il serait plus tentant de les ignorer.
Des récits collaboratifs ?
Pour autant, nous sommes là. Et nous devrons choisir comment vivre. L’imaginaire est nécessaire pour dessiner des chemins possibles. Libre à nous de les imaginer positifs. C’est ce à quoi nous nous engageons: créer les conditions d’une écriture collaborative de récits positifs.
Il serait inutile d’écrire ces chemins possibles chacun de son côté. futurs proches met la force de l’intelligence collective au service d’un des plus grands challenges de l’humanité: l’effondrement annoncé. Animées par des experts de la facilitation de groupe, nos soirées-ateliers permettent à tout à chacun de venir contribuer à un avenir souhaitable. Nul besoin d’être écrivain pour participer, pas d’auto-censure, au contraire: l’imagination et les expériences de chacun amèneront de la richesse aux micro-nouvelles. De notre côté, nous créons les conditions pour que chacun se sente à l’aise de participer.
Des récits locaux ?
De même que l’effondrement prendra (et prend déjà) des formes différentes entre régions et pays, de même en ira-t-il de la résilience. Il est crucial pour futurs proches de s’ancrer dans une réalité locale. Lausanne, Genève, Zurich n’ont rien à voir. Lausanne, Paris ou Bali encore moins.
A terme, futurs proches voyagera dans différentes collectivités, villes, villages de Suisse et de France, car la résilience s’imagine de façon locale et non pas globale. Pourquoi la Suisse et la France tout d’abord ? Car notre équipe est issue de ces deux pays, tout simplement.
Nous sommes plus intéressés par le chemin que par la finalité. Nous développons notre collectif de façon organique en fonction des opportunités. Pas de business plan, pas d’objectif de croissance, pas de contraintes, que des envies et des intentions. futurs proches évoluera en fonction des rencontres, des soirées, des personnes qui souhaitent rejoindre le projet.
Notre envie actuelle est de créer une multitude de récits qui donnent à imaginer. Nous voulons créer une bibliothèque d’imaginaires sur la résilience accessible en format digital sur ce site internet. Demain, nous nous pouvons imaginer publier ces récits dans des revues spécialisées ou généralistes, faire des lectures publiques, transformer ces histoires en bande dessinées, les présenter lors de festivals, voire même en faire des mini-séries. Le succès de nos soirées/ateliers nous permettra d’affiner ces envies au fur et à mesure avec les participants.
Nous reprenons ici des éléments d’un article paru sur Médiapart le 1er juillet 2019 dans lequel nous nous retrouvons (lien).
« Pour leur définition de l’effondrement, Servigne et Stevens* se réfèrent aux mots d’Yves Cochet, de l’Institut Momentum comme du “processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis [à un coût raisonnable] à une majorité de la population par des services encadrés par la loi”.
La définition de Cochet reste cependant trop large pour que l’on se figure bien ce que serait un effondrement : le processus affecte-t-il la société-monde dans sa globalité (pour laquelle il n’y a pourtant pas une loi unique qui encadre les services, ces derniers n’étant d’ailleurs que très inégalitairement distribués à la population) ? Servigne et Stevens introduisent à plusieurs reprises une précision qui semble nécessaire pour définir précisément de quoi on parle : l’effondrement “de la société thermo-industrielle”, que l’on peut comprendre ici comme étant le modèle dominant capitaliste reposant sur deux trajectoires folles, celle de la finance débridée et de l’usage incontrôlé des ressources, notamment énergétiques. L’effondrement n’est donc pas, comme le soulignent les auteurs, la fin du monde, mais la fin d’un monde tel qu’on le connaît et même plus précisément : la fin d’une forme d’organisation économique et sociale. »
*auteurs de « Comment tout peut s’effondrer« , éditions du Seuil
Dans les premières pages du court ouvrage « Petit traité de résilience locale« , Agnès SinaÏ, Raphaël Stevens, Hugo Carton, Pablo Servigne définissent la résilience comme la capacité qu’a un système de maintenir ses principales fonctions malgré les chocs, y compris au prix d’une réorganisation interne. Que le système soit la société, la ville, la maison ou nous-mêmes, les principes sont sensiblement les mêmes. La résilience peut être collective (territoriale) ou individuelle (psychologique).
Plus loin, les auteurs donnent une définition plus fournie en spécifiant ce qu’est « la résilience communautaire, c’est-à-dire la résilience des communautés locales (humaine donc). La résilience communautaire vise à coupler les capacités de réaction et d’adaptation à des efforts visant la transformation de la structure communautaire afin d’absorber les chocs lorsqu’ils se présentent et d’atténuer des événements futurs. Cela convient aussi bien à des contextes de préparation avant une catastrophe, qu’à des situations d’urgence pendant une catastrophe ou à des efforts de récupération après une catastrophe. Il est important de souligner que cette conception très complète (et très complexe) de la résilience s’applique uniquement à de petites échelles (communautés locales), eu égard à l’insaisissable complexité des grands systèmes humains ou socio-écologiques. »
Le design fiction est une nouvelle façon de produire des récits pour nous aider à mieux appréhender le futur. Il s’agit d’une pratique qui consiste à explorer les implications d’évolutions futures. Il peut s’agir de futur probable, possible, ou complètement spéculatif. L’objectif du design fiction est de matérialiser des scénarios possibles, suffisamment convaincants pour susciter de notre part une réaction et ensuite les mettre en débat.
Trois ingrédients sont nécessaires pour un bon design fiction:
1. Le premier ingrédient important pour réussir une design fiction est la capacité de provoquer chez son audience un sentiment d’étrangeté familière ; l’illusion que le futur qui est représenté est à la fois très différent du présent, et en même temps très proche, voire familier. L’enjeu est d’immerger l’audience de manière réaliste, en brouillant les frontières entre le vrai et le faux
2. Le second ingrédient est l’emploi privilégié de la dystopie comme mode de projection dans le futur. L’enjeu de ce format est de mettre en garde contre les abus et risques des choix actuels, pour inviter à réfléchir à d’autres alternatives.
3. Le dernier ingrédient est les conditions permettant aux participants de se sentir en confiance pour créer, de façon collective et bienveillante, des nouveaux récits.
Pour en savoir plus :
https://usbeketrica.com/article/design-fiction-episode-8-comment-rendre-participatif-le-futur
Nous faisons des ateliers en digital et en présentiel. Pour les ateliers en présentiel, notre équipe étant principalement située entre la Suisse romande et la France , nous commencerons par ces régions. Toutefois, le but de futurs proches est aussi de créer des imaginaires pour de plus petites villes et villages de France et de Suisse, contactez nicolas at futursproches.com pour organiser quelque chose ensemble.
Quelle bonne idée. Notre envie est de voir éclore de plus en plus de soirées similaires en France, Suisse et ailleurs. Contactez nous tout simpement: nicolas at futursproches.com Vous pouvez aussi devenir animateur si vous le souhaitez.
3 étapes:
Ensuite, il suffira d’accepter notre charte et de payer la cotisation pour devenir membre de l’association (30 euros ou 35 CHF en fonction de votre pays de résidence). Ces statuts et charte sont disponibles sur demande.
En participant aux événements de futurs proches, vous acceptez que les récits auxquels vous contribuez portent la licence « Creative Commons – Attribution CC BY »:
Cette licence permet aux autres (comme le site futurs proches par exemple) de remixer, arranger, et adapter votre œuvre, même à des fins commerciales, tant qu’on vous accorde le mérite en citant votre nom et qu’on diffuse les nouvelles créations selon des conditions identiques. Toutes les nouvelles œuvres basées sur les vôtres auront la même licence, et toute œuvre dérivée pourra être utilisée même à des fins commerciales. Voici le résumé explicatif (lien) ainsi que le code juridique de cette licence (lien).
Pour en savoir plus sur les licences, vous pouvez visiter le site suivant https://creativecommons.org/licenses/?lang=fr ou lire la vidéo suivante: https://www.youtube.com/watch?v=dPZTh2NKTm4&=
Pour s’inspirer: Créer des micro-récits, pour soi, pour son entourage, pour d’autres, participe à inspirer et diffuser autour de soi.
Nous réunissons habituellement entre 30 et 40 personnes que nous faisons collaborer en sous-groupes de 5 personnes afin de produire plusieurs récits lors de la même soirée. Il ne s’agit donc pas d’un travail d’écriture individuel (certain.e.s pourraient être déçu.e.s). Les participants utilisent un outil de traitement de texte (framapad) facile à prendre en main pour co-écrire l’histoire ensemble.
De notre côté, nous créons les conditions pour débrider votre imagination, structurer l’écriture du récit et garder le thème dans votre histoire. Chaque sous-groupe est animé par un animateur formé à la méthode. Celui-ci vous accompagnera pour définir votre récit, imaginer vos personnages, définir l’intrigue
Le cadre est bon enfant, agréable et bienveillant. Bienvenue 🙂