Claff chez Caroshe, la ligne 12 va vous surprendre

Récit imaginé par Abel, Dimitri, Elodie, Frédéric et Nicolas et facilité par Marie-Luce Storme dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 13 octobre 2023, en partenariat avec Alternatiba à l’occasion du hackathon Lyon 2050.

Thème de l’atelier :  Et si demain il n’y avait plus de voiture à Lyon ?


Coucou les stefans !


Faut que je vous raconte mes péripéties du jour, vous allez jamais me croire ! Ce matin je me réveille à l’aube parce que je dois aller voir Caro pour voir le dernier épisode de « Plus belle la vie » saison 136. Déjà qu’elle habite à Tataouine, mais en plus cette goujat veut que je lui fasse un clafoutis aux cerises de ma rue. Donc, naturellement j’vais lui acheter un truc congelé au Lidl au bas de la rue (pas très aimables les caisses automatiques d’ailleurs ils pourraient faire un effort). J’le fais réchauffer vite fait, puis je me mets en route. Donc là, j’appelle Machin et Bidule. Je les aime bien c’est mes voisins bien serviables, qui m’escortent toujours pour aller au tram. Puis je me rends compte que j’ai oublié ma carte TCL, donc je tire discrètos celle de Bidule, pis on va au tram.

Un grand merci à Machin et Bidule, leur aide a été précieuse. Un rendez vous « A la chafetiere » pour un thé-jeu a été fixé avec mes compères m’ayant guidé jusqu’au tram.
Le trajet est tout tracé, c’est le tram 12 jusqu’à l’échangeur puis le revobus.
J’en ai l’habitude, c’est la route pour mon cardiologue, Denis, au dispensaire général. Je l’aime bien Denis. Je m’égare, reprenons.
La chaleur rend l’attente difficile, c’est quotidien en ce mois de novembre. Une voix joviale s’excuse, le tram est rentré dans un cheval, le rendant inopérant plusieurs dizaines de minutes. Ça arrive tout le temps, un vrai problème. Vivement que la confédération des mairies fasse quelque chose ! Ça devient inadmissible.

Je fais donc deux fois le tour de la place et rien. Pas un seul triporteur, de toute façon, ce sont tous des fainéants. Pas un qui monte à Caluire malgré toutes les assistances dont ils disposent. Ce n’est pas ça qui va m’arrêter. Il n’y a pas moyen que je sèche un clafoutis et un après-midi avec Caro. Aux grands maux les grands remèdes. J’appelle le 15. Après tout, Caro habite à deux pas de l’hôpital Saint-Luc. Ça doit bien arriver une crise de lombaires qui passe miraculeusement ? Et de toute façon, c’est la faute des triporteurs et de ce maudit tram.

J’ai finalement pu prendre la navette d’urgence, enfin un moyen de transport disponible. C’était très confortable, il y avait même quelqu’un pour monter dans la navette, pas de problème de place ou d’enfant qui court partout. En plus, j’ai pu faire tout le trajet rapidement grâce aux voies réservées. Comme ça, on a pu manger le clafoutis encore tiède. Et personne ne m’a demandé pourquoi j’allais à l’hôpital.

En sortant de la navette, je me fais presque renverser par un de ces satanés pluricyclistes et leur vélocyclettes, mais heureusement, Caro m’attend avec son petit-fils Jacques, qui est toujours beaucoup trop excité à mon goût. Il nous aura cependant laissées tranquille le reste de l’après midi en allant jouer avec les enfants du quartier rue de l’Université. Caro n’a pas aimé le clafoutis mais je pense qu’elle n’a plus vraiment le sens du goût. N’hésitez pas à laisser des commentaires @++.