Carnet de voyage : Morlaix – Ile de Groix De belles galères et surtout des superbes rencontres

Récit imaginé par Claire Meunier, Baptiste et Sophie Marotel et facilité par Vanessa Weck dans le cadre l’atelier futurs proches réalisé le 06 juillet 2022 en partenariat avec Plastic Odyssey.

Thème de l’atelier:  Et si en 2038, la France apprenait à vivre sans plastique ? 


Carnet de voyage : Morlaix – Ile de Groix 

De belles galères et surtout des superbes rencontres

Dates : 14 Juin 2038 

Durée du voyage : 3 jours 

Départ : Morlaix 

Destination : L’île de Groix 

Les aventuriers : moi-même (Léo), Jean, Hugo, Léa 

Nous avions prévu ce voyage il y a 10 ans, mais nous avons dû le repousser X fois à cause des problèmes qui sont survenus en France avec la pénurie de plastique. 

Aujourd’hui, la vie reprend tout doucement et nous pouvons enfin partir !!! 

J1 : 

Les préparatifs commencent. Je dois faire mon sac pour aller au soleil, dans le sud de la Bretagne, une région réputée pour ces grandes chaleurs. Je suis donc allé à Emmaüs pour acheter des vêtements de seconde main. C’est compliqué de trouver des vêtements en coton à la dernière minute. 

Je dois déposer ma fille Samantha ce soir chez Mathilde, sa nounou, mais elle est malade. Je dois contacter Mathilde. Je vais emprunter le téléphone bio-conçu de mon voisin, à base de déchets de cannes à sucre et raisin, pour l’informer que je dois passer chez le médecin. Je ne sais pas si je vais avoir une place… Je me souviens mélancoliquement de l’application Doctolib, c’était incroyable ! 

Je risque de louper le départ avec mes amis mais je n’ai pas le choix. Je n’ai pas de médicaments à la maison, du moins adaptés aux enfants. Sans emballages, les médicaments ne se conservent plus très bien.

J’ai loupé le départ, ils sont partis sans moi !!!!!! 

Comment les rejoindre ? 

Sans la voiture d’Hugo, je vais mettre plusieurs jours à arriver ! En plus j’ai un sens de l’orientation catastrophique… 

Sur le moment j’ai vraiment eu peur de ne pas y arriver. Heureusement, sur la route je croise de nombreuses personnes.
Si très peu de personnes ont des voitures, je croise beaucoup de personnes à cheval, ou accompagnées d’ânes. Une personne me propose de monter avec elle. 

Le soir, je suis hébergé chez des habitants à qui je propose mon aide pour la récolte de leurs fruits et légumes. Ils m’offrent en remerciements le couvert. 

J2

Cette journée est galère. Il fait extrêmement chaud et je ne croise personne. Je fais tout à pied. J’ai bien pensé à essayer de construire un vélo comme celui de Léa, mais impossible de trouver de quoi faire des roues…

J’espère arriver à Lorient avant la nuit. 

Incroyable, il est 18h et je croise une calèche qui fait route vers Lorient. 

J3

Quand j’arrive à Lorient, je rencontre un pêcheur extraordinaire qui a réussi à construire son bateau quasi entièrement à partir de déchets plastiques ramassés sur les côtes bretonnes. Je lui raconte mes péripéties et il me propose de m’emmener sur l’île de Groix. 

En arrivant devant le portail de la maison de Léa, j’ai un petit pincement au cœur en entendant les rires des amis et en pensant aux moments manqués avec eux. Quelle émotion de les serrer dans mes bras : je n’avais pas pu leur donner des nouvelles depuis une semaine, et ils se sont demandés ce qui avait bien pu m’arriver. C’est en leur racontant toutes mes aventures que je me suis rendu compte du voyage parcouru, des rencontres extraordinaires que j’avais faites. Si j’avais « manqué » des vacances entre amis, j’avais surtout réalisé un superbe voyage. Moi qui envie souvent ces personnes qui ont plusieurs mois pour voyager loin, je me rends compte que l’on peut être complètement dépaysé à quelques kilomètres de chez soi !