Entraides

Récit imaginé par Martine et facilité par Sophie dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 22 juin 2023 en collaboration avec l’assemblée des imaginaires

Thème de l’atelier :  A quoi rêvons-nous pour demain ?

yéééé krriii  yééé kra

an tan ta la, Hugo, c’était an bel ti boug. Vous savez, il avait grandi avec la technologie, les tablettes ; l’extérieur Bah il ne connaissait pas trop ; tout était jeu video, univers parallèle et l’IA trouverait une solution.

Sauf que là…petit souci, Hugo avait faim

Il errait depuis quelques jours dans Clermont Ferrand ; il n’y avait plus tellement de rue, plus de bâtiments, mais des restes de civilisation humaines ; cela n’avait pas l’air accueillant ; alors il décida de monter sur les volcans d’Auvergne ; sa grand mère lui en avait parlé, et lui disait souvent que si un jour il voulait vivre avec la nature, et être heureux, alors il devrait aller là ; 

il avait entendu que d’autres humains le faisaient, alors pourquoi pas se joindre à l’aventure.

Il montait sous le soleil très chaud ; c’était plutôt dur de marcher, et vraiment il avait soif ; il regardait les plantes et les fruits avec envie, mais il ne savait pas trop ce qui pourrait le nourrir ; et puis y en avait pas non plus tant que ça ; mais bon là dans les ronces, les baies rouges, peut être que ça pourrait marcher: ça ressemblait à celle de son jeu !

Il décida d’en cueillir et s’apprêtait à s’en délecter quand une flèche siffla devant son nez et arrêta son geste !

Un petit bout du main, Ayaina, une petite fille qui connaissait bien les plantes, venait juste de lui sauver la vie ;

Pas celles-ci indiqua-t-elle par geste, celle ci et elle lui montra du doigt une autre espèce endémique de la région qui avait bien réussi à survivre malgré les changements climatiques.

Ayana avait une particularité elle ne parlait pas ; Plus tard Hugo comprendrait que elle avait été victime d’une énorme pollution d’une usine abandonnée, et cela lui avait coupé les moyens de parler ;

Vivre à cette époque n’était pas simple ; la mort rodait partout, mais la vie était si belle ; 

Ayaina se rendait au même endroit que Hugo, et du coup ils décidèrent de cheminer ensemble.

Hugo habitués au silence humain (son univers c’était les IA vous vous rappelez) s’était accommodé, et même essayait de mieux comprendre et percevoir Ayiana.

Ayaina tentait de lui montrer comment boire et manger dans la nature, s’en sortir dans ce monde ; elle n’avait connu que celui là ; mais avait eu la chance d’écouter les anciens ;

On ne vivait plus très vieux à cette époque.

Ils arrivèrent devant un site fabuleux, déjà occupé par ci par là par de petites communautés qui tentaient de faire face.

Ayaina possédait en elle naturellement le UBUNTU ; cet art d’habiter la terre en protégeant le vivant et les êtres autours ; 

Elle réussissait à nourrir et abreuver Hugo, qui lui, par mimétisme devenait aidant, presque aimable et sociable.

Bien que toujours très méfiants de la nature humaine.

Cette communauté qu’ils pensaient éparse était en fait structurée ; et comptait les faibles ressources sur le site ; en réalité…elle n’était peut-être pas si accueillante que cela….

Mais peut-être que le savoir intense de Ayiana allait contribuer à les intégrer? Hugo, lui, l’espérait de toute ses forces, car il savait que seul, il ne pourrait survivre. Et en même temps, il était conscient que cette tribu avait un peu peur d’Ayaiana, comme si elle avait des pouvoirs qu’ils n’arrivaient pas tous à comprendre.

Mais une chose est sure, la puissance de cet Ubuntu que portait Ayiana, changeait peu à peu les hommes, leur manière d’habiter l’espace, leur respect envers leur environnement ; peu à peu tout comme Hugo, tous s’apercevaient que tout était si beau, si vivant, si fragile.

Eh ben mamay, ou sav, Ayana viré an rev mwen, e i di mwen k sa possib’ k nou ké rivé fey, k nou ni pou appran’ an lo ; Apprendre des anciens, de ceux qui savent lire les plantes, les éléments, vivre en harmonie ; ce sont eux qui ont le secret.

Yé kri