Le futur avec Bee-ly

Récit imaginé par Aurélie Rey, Joana Courlet, Méganie Gaillard, Oriane Willi et Luana Candeloro dans le cadre des ateliers futurs proches de décembre 2021 en partenariat avec la HES du Valais – Filière tourisme.


Thème de l’atelier:  Et si nous imaginions le tourisme de montagne en Valais en 2050 ?  


Retour d’expérience sur les ateliers ayant créé ce recit: https://futursproches.com/le-tourisme-de-montagne-en-2050-retour-dexperience/


Il était une fois dans les montagnes valaisannes, une petite abeille-drône nommée Bee-ly, vivant dans la ville futuriste Zermatt 2.0. Conçu pour polliniser les fleurs alpines suite à la disparition des abeilles, il est le premier de sa génération. Son rôle est également de présenter ce nouveau monde aux habitants et aux touristes désireux de découvrir la vie alpine en 2050.

Un jour Bee-ly, comme à son habitude préparait le déroulement de la visite de la ferme digitalisée. En effet, l’agrotourisme avait pris une place prépondérante dans l’économie valaisanne et attirait des curieux du monde entier. L’abeille-drône savait qu’aujourd’hui, une seule touriste viendrait découvrir la ferme. Dès leur rencontre, une atmosphère pesante entourait les deux personnages.

Bee-ly, suivi de près par Carmen, se présentèrent devant la ferme digitalisée. Bee-ly s’arrêta quelques minutes devant la porte. Carmen le fixa, d’un air interrogatif et lui demanda sèchement :  » On attend quoi ? ». L’abeille-drône lui rétorqua que pour pénétrer dans la ferme et débuter la visite, ils devaient d’abord attendre que le système de reconnaissance faciale leur fournisse les accès. Après quelques minutes, les voici partis à la découverte de cette ferme futuriste. Bee-ly commença par expliquer le fonctionnement entièrement digitalisé de la ferme à la touriste tout en lui montrant le tableau de bord qui lui permet de tout contrôler. A l’extérieur de la ferme, des bourrasques de vent se mirent à heurter les arbres et une pluie violente s’abattu sur le bâtiment.

Tout d’un coup, Carmen et Beel-y se retrouvèrent plongés dans l’obscurité la plus complète. La petite abeille comprit immédiatement que le système avait été endommagé par la tempête. Le seul moyen de résoudre le problème aurait été d’accéder au système d’urgence se trouvant dans la salle de contrôle de la ferme. Malheureusement, les portes des halles étant électriques, les deux individus étaient condamnés à rester coincés ensemble. Carmen eut alors la réaction la plus humaine qui soit. Elle se mit à tambouriner contre les portes et à hurler à pleins poumons. Bee-ly, exaspéré par cette réaction plus que primitive, s’envola sur l’épaule de l’apeurée afin de lui injecter une petite dose de vasopressine, hormone visant à réduire son anxiété. Carmen sentit alors peu à peu son pou s’apaiser et ses muscles se relâcher. Reconnaissante, elle adressa à Bee-ly un regard amical accompagné d’un sourire bienveillant. Pour la première fois, l’abeille ressentit une vague de sympathie pour la jeune touriste qui lui avait jusqu’alors paru si froide et antipathique.

Soudain, Bee-ly eut une idée et réalisa que le tableau électrique se situait au sommet de la ferme. Cette action, cependant irréalisable seul, nécessiterait l’aide de Carmen. Ensemble, ils pourraient y accéder. Il expliqua rapidement son plan à cette dernière, qui, remplie d’une soudaine euphorie reprit espoir. Subitement Bee-ly réalisa que par chance sa lampe de poche solaire était encore chargée. Ils pourraient s’en servir pour se frayer un chemin jusqu’au tableau électrique du générateur d’urgence se situant dans la salle de contrôle. Carmen allait devoir éclairer la voie car il ne pourrait pas la porter en volant. Aussitôt dit, aussitôt fait. Bee-ly débloqua le système et toute la ferme se remit en route dans un brouhaha tel que le sol trembla. Carmen poussa un cri de joie et courra remercier Bee-ly. Après cet épisode chaotique et fort en émotion, ils finirent la visite et réparèrent les dégâts causés par la tempête.

La moralité de cette histoire est que malgré les différences de cultures et divergences de point de vue, il est toujours possible de trouver un terrain d’entente.