25 Jan La Rababa
Récit imaginé par Romane Elleaume, Benjamin Pujos, Bintou Bangoura et facilité par Lauriane Pouliquen Lardy dans le cadre l’atelier futurs proches réalisé le 25 janvier 2024 en partenariat avec l’Ademe.
Photo de Jovana Askrabic
Thème de l’atelier : Et si la France était neutre en carbone en 2050 dans le scénario 3 ?
2050.
La modification de l’état des sols et du climat et les décisions politiques fortes entraînent une modification forte des habitudes de production. De ces défis naît une course à la création de produits agricoles adaptés aux nouvelles contraintes, et de cette course naît la Rababa. Une légumineuse créée en laboratoire, très nutritive et résistante aux températures, idéal pour le climat français.
Le produit est alors déployé tout d’abord à l’échelle régionale, dans un bassin agricole proche de Limoges. Plusieurs dizaines d’hectares sont dédiés à cette expérimentation.
Fabrication :
Les agriculteurs la produisent en masse et ont décidé de la modifier avec les propriétés de nombreux féculents comme les pâtes et le riz, indispensables à l’alimentation des hommes. Principalement produite en champ, la Rababa possède des apports en nutriments.
Consommation :
Les industriels de l’agro-alimentaire s’intéressent à cette nouvelle légumineuse, riche en protéines. Flairant l’opportunité d’une légumineuse résistante aux nouveaux défis agricoles, des contrats sont signés avec les producteurs de rababa, garantissant une production abondante qui ne tardera pas à envahir les rayons des grandes surfaces, transformés sous diverses formes de plats revisités. L’avantage de cette légumineuse est qu’elle s’adapte parfaitement à tous les plats, permettant une grande diversité. Une fois fabriqués, ils sont ensuite mis en vente via un système de commande de repas pour les habitants. Ces derniers sont livrés directement chez eux par des livreurs déployés sur tout le territoire.
Du fait de sa modification génétique, les français ont peur de la consommer. De ce fait, la vente de produits à base de Rababa a du mal à décoller.
A l’été 2053, alors que les températures grimpent encore un peu plus par rapport aux années précédentes, une nuée de sauterelles provenant du Sud de la France migrent vers les terres de la Creuse. Tous les champs sont envahis et 80% des récoltes sont dévastées. Toutes, sauf celles des champs de Rababa. Grâce à leur capacité de survie en conditions extrêmes, très peu de leurs champs ont été affectés.
Après cet évènement désastreux pour l’agriculture française, de nouveaux modes de fonctionnement et de consommation font surface. Les autres récoltes n’étant plus assez nombreuses, la Rababa devient le moyen principal de consommation. Avant méconnu et crainte des français, la Rababa voit sa production exploser en réponse à l’obligation pour les producteurs et consommateurs de s’adapter à la situation.