LETTRE À SEMER

Lettre imaginée par Lili Vieira, Mathilde Joalland, Julie Deglave, Marc H, dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 28 mars 2025, facilité par Lauriane Pouliquen-Lardy, à Ecopôle, Nantes.

L’atelier futurs proches s’est déroulé à l’occasion d’un cycle d’ateliers sur l’eau dans le cadre de la consultation publique pour l’avenir du bassin versant Loire Bretagne

Photo de Gabe Pierce sur Unsplash

Thème de l’atelier :  


Cher Robert,
Tu vas rire, je voulais t’envoyer un sms, pour te donner des nouvelles de mon installation dans mon nouveau quartier. Mais au bord de l’eau, pas de réseau.
Alors, je t’écris sur une feuille de papier avec un crayon (oui, cela existe encore).
Il faut que je te raconte un peu de ce qui se passe ici depuis mon arrivée.
Au lendemain, au petit matin, j’étais tranquille en train de boire mon café, quand je vois cet enfant courir vers la rivière.
J’ai eu peur qu’il s’y jette.
Mais personne autour n’a réagi ou s’inquiétait de la scène. D’ailleurs, juste après, d’autres enfants l’ont rejoint…
J’avoue que je les enviais un peu, il faisait si chaud !! Tu t’imaginerais, toi, te baigner dans la Seine?
Je me suis approché et me suis rendu compte que l’eau était presque cristalline !
En faisant part de mon étonnement à quelqu’un qui était sur la berge, cette personne m’a rassuré et m’a fait prendre connaissance aussi du rôle important des « gardiens de la source ».
C’est un engagement que certains habitants prennent au sein de la communauté en donnant quelques heures de son temps par semaine à la gestion des ressources de l’eau du territoire.
C’est un modèle que l’on retrouve au niveau du quartier, où tout est interconnecté.
L’eau est aussi collectée pour les usages communs, comme les potagers.
J’ai aussi observé des zones humides qui, au-delà du rôle de filtration dans le cycle de l’eau, génèrent une biodiversité époustouflante.
Figure-toi que nous voyons souvent passer des loutres et des castors dans cette continuité écologique.
Ici on ne mange pas de ragondin, mais des poissons frais locaux. Ainsi que des légumes du potager et des fruits du verger collectif.
Tout cela est une découverte pour moi. J’avoue que ce nouveau mode de vie me plaît bien!
Je n’ai pas eu à attendre pour avoir un rôle dans le quartier.
Dès les premiers jours j’ai été très vite intégré dans ce mode de gestion des ressources locales.
L’implication de tous les habitants dans le bien être collectif est le facteur principal de réussite de la communauté.

Avec ces mots je t’envoie quelques graines que tu pourrais planter dans ton quartier.
Qui sait ? Peut-être pourront-ils être source d’inspiration et de bonnes nouvelles futures ?

Bisous

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