14 Oct Le Champ ville
Récit imaginé par Martine Cantuel, Rémy Roblin, Nathan Parent et facilité par Yohan Reverdy dans le cadre l’atelier futurs proches réalisé le 14 octobre 2021 en partenariat avec Génération Ecologie)
Thème de l’atelier: Nous sommes le 3 novembre 2026. Depuis bientôt 5 ans, la France mène une politique décroissante planifiée, volontaire et salutaire. Et si nous imaginons le quotidien de citoyen.ne.s dans ce futur proche ?
Nous sommes le 3 novembre 2026 à Dijon, la société française est en pleine métamorphose depuis que le président de la République à annoncé son grand plan quinquennal Intitulé « Retour à la terre! » dans le but d’emmener la France vers la décroissance.
Steve Bemène, un homme grand au visage fin, aux yeux marron et au cheveux noir, exerces plusieurs activités dans le domaine de l’agriculture. Avant, il était commercial dans une grande enseigne d’électroménager, il a changé de vie lors du premier confinement de la pandémie de la Covid-19 en mars 2020. Cela, l’avait amené à réfléchir sur le sens de sa vie jusque là très stressante, vie qu’il a souhaitée plus apaisée et au plus près de la terre. Il habite dans un quartier nouvellement créé dit des « tanneries » au sud de Dijon.
Ce quartier possède une ferme urbaine qui est la première à Dijon et qui fournit aux familles environnantes, des légumes en été, mais pas en hiver, et aucun fruit. Les habitants cherchent à améliorer la production de la ferme pour viser l’autonomie alimentaire et souhaitent embaucher un professionnel. La ferme soumet son projet à la commune, qui décide de prêter une partie de la surface d’un parc voisin à l’association. Elle met en place l’aide à embaucher pour un poste d’agriculteur, qui a pour mission de mettre en place une AMAP pour les autres habitants du quartier. Avec son expérience et comme il habite le quartier, Steve finit par être embauché par la ferme urbaine. La ferme ayant un certains succès, la commune envisage de multiplier ce modèle dans d’autres quartiers.
Alain, en quête d’un nouvel emploi après une mission humanitaire, se rapproche de Steve. Ensemble il veulent donner de nouvelles dimensions à la ferme. L’objectif : obtenir l’adhésion des 180 habitants de l’immeuble voisin. Ils passent par le porte à porte. Ils sont accueillis à bras ouverts, sauf chez monsieur Dupont, qui veut garder le terrain vague à côté de chez lui pour ses chiens, et est nostalgique du Macdo.de quartier. Steve et Alain se demandent comment le convaincre de changer son mode de vie et de rejoindre la ferme urbaine ?
Après mûre réflexion, Ils décident d’organiser un repas collectif avec les légumes produits dans la ferme. Chaque famille cuisine un plat qu’elle apporte sur la place de quartier. M. Dupont est invité à venir partager le repas avec avec le reste du quartier. Monsieur Dupont maugrée, mais accepte l’invitation qu’il ne regrette pas car il partage un bon repas et des échanges fructueux avec ses voisins de palier. Dans l’après midi, sous un beau soleil d’été, une visite de la ferme est organisée afin de montrer les installations (plan, arbres fruitiers). Monsieur Dupont, étonné de voir une ferme en plein ville, réfléchit pendant quelque jours, puis décide d’y aller une fois par semaine. Dans un premier temps, il achète le plat du jour, le temps d’apprivoiser cette ferme bien étrange. Il se dit qu’il verra par la suite si c’est rentable pour lui. En sortant de la ferme, il constate avec enthousiasme qu’il peut promener ses chiens dans le petit parc juste à côté.