Journal de Lila, Vendredi 13 mai 2050

Récit imaginé par Baptiste Cador, Marion Lepinay, Avijeet Shourya Singh et facilité par Hélène Chesnel dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 4 octobre 2023 en partenariat avec l’ADEME

Thème de l’atelier : Et si la France était neutre en carbone en 2050 grâce aux technologies vertes (scénario 3) ?


Comme tous les matins, je me suis habillée avec les vêtements prévus par l’application. Elle m’annonce qu’une tempête est à prévoir dans la journée. J’enfile donc mon imperméable et me prépare à partir en cours.

Maman me passe une barre de céréales pour ma pause de ce matin et je file à la station de train. Ce matin, l’arrêt de Dompierre-sur-mer est bondé et je trouve difficilement une place dans le train en direction de la Rochelle.

Une fois au lycée, je rejoins Clémentine dans notre première salle de cours et le prof d’histoire commence son cours sur la pandémie du Covid 19. Un peu distraite, j’observe le parc éolien construit au large de La Rochelle, les pales m’hypnotisent.

La pause déjeuner arrive. Au menu, une salade bio nous est proposée.

L’après-midi se passe tranquillement et mes parents et mon frère viennent me chercher, ils télétravaillent presque toute la semaine, ça nous libère beaucoup de temps. Ils m’annoncent qu’on part en week-end à la montagne !!

On rentre rapidement à la maison pour récupérer une valise et on monte tous les quatre dans la voiture de mon père. Nous roulons dans la campagne, le paysage est désertique, très peu d’habitants y vivent, ça m’étonnera toujours. Seuls des parcs de panneaux photovoltaïques et des industries qui captent le carbone coupent les champs bio à perte de vue.

Arrivés à la moitié du trajet, la tempête dont on nous avait prévenus le matin nous oblige à nous arrêter. Nous sommes seuls au milieu de la campagne, Paul commence à paniquer, il a peur de ne pas arriver dans les Alpes et qu’on se fasse inonder dans la voiture. Maman le rassure et commence à installer un film pour nous occuper le temps que la tempête passe. Pendant ce temps, papa met les turbines hydrauliques sur la voiture pour récupérer l’énergie de la tempête.

Au bout de 2 heures, la tempête s’arrête et nous pouvons reprendre la route. Mais à peine quelques mètres plus loin, la voiture n’avance plus. Les turbines n’ont pas compensé suffisamment l’énergie utilisée pendant la tempête.

Maman nous propose de pousser la voiture pour arriver à la prochaine station-service qui permettrait de charger la voiture. Nous sommes donc trois avec mon père et mon frère à pousser la voiture pendant 2 kilomètres.

Arrivés à la station, papa branche la voiture et observe l’augmentation des prix de l’hydrogène et du gaz synthétique. Il est très heureux de rouler à l’électrique.

Finalement, nous repartons pour la dernière heure de route.

Nous sommes arrivés dans les Alpes en début de nuit. La beauté des Alpes me subjugue, l’espace naturel est immense et cela me procure un grand sentiment de liberté. Après toutes ces aventures, nous sommes prêts pour la randonnée d’aujourd’hui, que j’espère sans tempête.