Chantiers participatifs pour les blésois

Récit imaginé par Angès Brunaud, Patrice Duceau, Stéphanie Saulgeot, Élisabeth Richez et facilité par Mathilde Guyard dans le cadre l’atelier futurs proches réalisé le 3 juillet à Blois lors de la troisième journée de la COP Centre Val de Loire.

Thème de l’atelier : « Et si en 2035 les « 3 R » – Réduction, Réemploi, Recyclage – étaient au cœur des activités économiques de la région Centre Val de Loire ? »


Nous sommes le premier octobre 2035, Ana, comme a son habitude prépare l’ouverture de son repaire café au sein de la matériauthèque outilthèque située quartier Coty à Blois. Elle attend 15 participants ce matin. Le café coule, on entend le bruit de la cafetière. Sur la radio nostalgie, un vieil air de Charles Trainet passe. Ana chantonne « Y a de la joie, bonjour bonjour les hirondelles ». Cela lui rappelle les vacances chez son grand père Patrice à Cour Cheverny. Un flash info interrompt la musique : on annonce un risque d’inondation sur la ville. Les habitants des bords de Loire doivent s’organiser pour se protéger.

Ana voit arriver des centaines de gens du centre villes. Elle en reconnait beaucoup. Elle les réconforte en leur donnant toutes les possibilités qu’elle a en magasin. Ana constitue des binômes commerçant-habitant-bénévole pour une plus grande efficacité. Tout sera gratuit et pris en charge par la collectivité dit le charismatique adjoint en charge des risques gare son tricycle aluminium laqué rose bonbon et participe avec les bénévoles du repair café à rassembler les outils et les matériaux.

Ils se répartissent tous dans l’outilthèque pour emprunter perceuses, planches de bois et tous les matériaux nécessaires pour empêcher l’eau d’entrer dans les habitations et les commerces exposés.Ils chargent tout le matériel dans les triporteurs et descendent dans le centre ville pour s’atteler aux travaux.

Il est 23h30, Ana a les bras et les jambes comme des chamalow tant elle a vissé, coupé, vissé, coupé toute la journée. Ses pieds lui font mal et sa basket gauche a même un trou au gros orteil. Elle rit intérieurement en lui disant « ça va pépère, tu vas passer une bonne nuit toi ! ». Elle se prépare un café. Elle n’en boit jamais le soir d’habitude, mais aujourd’hui, elle sait qu’elle ne pourra pas dormir de toute façon. Dans ce premier moment paisible de la journée, elle se rend compte qu’elle s’est sentie vivante toute la journée avec tous ces gens autour d’elle à se serrer les coudes et à trouver des solutions pour préserver leurs vies. Elle s’imagine déjà en animatrice de chantiers participatifs pour aider les blésois à améliorer leur habitat.