Après le pluie, vient le beau temps

Récit imaginé par Magali Bertrand, Saida Mraihi, Nicolas François et facilité par Mathilde Guyard dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 15 février 2024 en partenariat avec l’ADEME.

Thème de l’atelier :  Et si la France était neutre en carbone en 2050 (scénario 2 de l’ADEME) ? 


Esther, 94 ans, doyenne du conseil de la ville de St Omer dans le nord, inaugure un nouveau mode de transport ce matin sur la place principale, lors de l’assemblée citoyenne mensuelle. Quelques milliers d’habitants sont présents : des hommes, des femmes, des anciens, des enfants… La majorité d’entre eux se connaissent, participant obligatoirement 2 jours par semaine à la vie de la cité pour l’enseignement, la gestion des déchets, les actions solidaires, la sécurité ou encore la mobilité. La mobilité c’est justement le sujet du jour : un magnifique « horsecab », attelage moderne tiré par 4 chevaux, fait son entrée sous les arbres en fleurs de ce début de printemps. Il représente une bonne alternative au vélo pour les personnes à mobilité réduite, les anciens ou encore les enfants.
Les chevaux sont malheureusement nerveux, et personne ne s’en étonne. Depuis les années 20, la région est en effet sujette à des intempéries régulières qui inondent les contrées . Un certain fatalisme accompagne les habitants dans ce genre de situations récurrentes. Chacun a compris que l’inauguration des Horsecab, ne pourra pas être suivie d’une démonstration. Esther est déçue certes, mais comprend que ce mode de transport aura ses inconvénients mais permettra néanmoins, de contribuer à la neutralité Carbone, atteinte depuis peu.
Une violente averse inonde rapidement les rues de la ville.
Les citoyens sont habitués à ce genre de situation. D’ailleurs c’est pour cette raison que le conseil de la ville a adopté depuis 10 ans un plan d’évacuation avec des niveaux de gravité différents. Mais une difficulté subsiste car le conseil n’a pas intégré dans son plan d’évacuation les chevaux qui ne devraient pas être présents dans la ville. En effet, c’est la première fois que le mode de transport Horsecab est testé.
Comme prévue dans le plan d’évacuation, Esther s’abrite dans la librairie qui occupe le premier étage du bâtiment situé sur la place de la ville. Elle y retrouve le menuisier et ses deux enfants qui partagent le même habitat collectif. La pluie s’arrête, les rues restent inondées, ils attendent que le référent chargé du quartier où ils se trouvent vienne les évacuer.
En quelques minutes, le sauvetage est organisé. Les habitants en charge de la sécurité se mettent en action sous les commandes de chaque référent de quartier. Dans une organisation fluide et habituelle, les embarcations viennent secourir les citoyens bloqués par l’eau. Les chevaux sont pris en charge par le cocher qui a su les calmer et les mener en dehors de la zone inondée. Tout le monde est sain et sauf, l’inauguration a été annulée mais le conseil de la ville saura en tirer des leçons, toujours dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie de ces concitoyens.