Aix-les-bains à sec !

Récit imaginé par Grégoire, Marjo, Myriam et Karine, et facilité par Hélène Chesnel dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 14 décembre 2023 à l’Université de Nantes.

Thème de l’atelier :  Et si, en 2050, l’eau était devenue un bien commun et préservé ?


L’Oasis, communauté transgénérationnelle et trans tout court, vit en harmonie à Aix-les-Bains dans l’objectif de réduire son empreinte écologique. Toilettes sèches, récupérations d’eau de pluie, usage de produits d’hygiène solides, douchettes à fragmentation d’eau font partie de leur quotidien depuis le pic de stress hydrique de 2043.

Ses membres vivent dans un habitat partagé de quatre petites maisons et mutualisent un jardin, un garage à vélo, un espace de convivialité, une buanderie, des outils, ustensiles de cuisine, jardinage, bricolage et une voiture.

2050 s’annonçait comme une belle année, (trop) chaude et ensoleillée, jusqu’au 12 août où une coupure d’eau potable sème la zizanie dans la commune d’Aix et la communauté de l’Oasis.

Suite à cet épisode, la mairie organise une réunion publique avec un retour d’expérience pour partager les solutions trouvées par les habitants afin de faire face à cette tension et anticiper une éventuelle prochaine crise.

Marcel et Jeannette se rendent à cette réunion pour représenter la communauté de l’Oasis.

A cette occasion, ils racontent. Jeannette prend la parole : « Chez nous, nous nous sommes réunis tous les 12 et nous avons décidé ensemble de limiter l’usage de la réserve de la cuve en inox exclusivement à la nécessité de boire. Luc a installé le filtre Brekley sur le robinet, Léonie a partagé les conserves entre nous. Nous avons convenu de ne pas nous laver, de ne pas faire de vaisselle ni de lessive. On a organisé avec les voisins un convoi de vélos cargo pour remplir des récipients dans le lac d’Aix-les-Bains. Nous avons décidé à l’avenir d’investir dans des jerricans et dans une deuxième cuve en inox pour désaltérer nos animaux. »

Marcel précise : « on a cessé de se laver quotidiennement le temps de la crise… Heureusement, que la mairie a laissé libre accès à la plage pour se baigner. Bon, tout ça, c’était dans l’urgence, mais on aimerait que la mairie nous accompagne pour nous équiper en jerricans et organise un plan de prévention des risques pénuries d’eau. Le réchauffement climatique risque d’augmenter ce risque de pénurie d’eau en intensité et en fréquence. Notre réflexion collective actuelle nous permettra de mieux nous organiser pour ces évènements que nous espérons les plus lointains possibles. »