Tous différents ! Tous d’accord !

Récit imaginé par Alexis Moekli, Caroline Tosti, Cédric Liardet, Marie-Luce Storme dans le cadre de l’atelier futurs proches réalisé le 11 décembre 2021.

Thème de l’atelier:  Imaginons le futur de futurs proches. En décembre 2021, l’équipe d’animateurs et d’animatrices futurs proches a utilisé sa propre méthode pour imaginer ce que pourrait devenir futurs proches d’ici quelques années; Voici l’un de ces récits.


C’est l’été 2031 et c’est le jour du grand rassemblement annuel qui réunit les délégations européennes de futurs proches. Cette année c’est la ville de Belgrade qui a été tirée au sort parmi les 10 villes qui avaient gagné le concours annuel des récits de futurs proches. L’association compte plus de 10,000 animateurs venus de tous les horizons de la société et de toute l’Europe : 1/3 est présent sur place et les 2/3 participe en ligne, un format maintenant bien rôdé, plébiscité par le nombre grandissant de jeunes animateurs. Comme chaque année, il sera question de faire un bilan et d’envisager l’année à venir et sur l’agenda cette fois, il y a un sujet brûlant concernant l’avenir de futurs proches. En effet ces 2 dernières années ont vu une tension monter entre les « pro » technologie et le mouvement technocritique. Certains aimeraient moderniser les activités de futurs proches grâce aux nouvelles technologies alors qu’un grand nombre s’y oppose pour des raisons écologiques. 

Le point sur l’agenda  concernant la question des modalités d’organisation et diffusion des ateliers est enfin lancé.

« Ça suffit ! La technologie ne nous sauvera pas. Vous ne voyez pas que futurs proches contribue à épuiser nos ressources ? Ce film, je comprends qu’il vous tient à cœur, parce qu’on pourrait toucher un public gigantesque. Mais le coût écolo est beaucoup trop élevé. Nous pouvons tout aussi bien diffuser notre message avec des approches low tech et plus humaines. Pour les personnes qui ne savent pas qui je suis, je m’appelle Kari. J’ai commencé à faire des ateliers futurs proches quand j’avais 18 ans. Et depuis 10 ans, je suis animateur en Finlande et nous avons des retours très positifs des veillées que nous organisons autour d’un feu chaque vendredi soir. Nous n’utilisons rien d’autre que notre imaginaire et quelques bûches de bois ». Kari se rassoit très énervé. 

Focalisés sur cette question des deux voies ouvertes pour le futur de futurs proches, représentantes et représentants se perdent dans un débat stérile.

Encouragé par certains, Kari, enfin calmé, reprend la parole : « Ce que nous percevons aujourd’hui comme un manque d’alignement et de vision commune par certains d’entre nous constitue en réalité la force de futurs proches, un mouvement organique, auto-géré, porté par des sensibilités complémentaires qui rendent le mouvement agile et résilient. »

Dans l’assemblée une petite voix s’élève à son tour, un jeune élève représentant son école toute proche de Belgrade, animateur pour ses camarades de classe affirme :  » Le plus important, c’est que cette belle initiative se déploie toujours plus ! Et que nous soyons motivés pour changer notre futur grâce à nos récits. Trouvons un accord ».

L’assemblée vote en dernier ressort une motion par laquelle chaque animateur et animatrice a le choix de mener l’atelier selon sa sensibilité propre, soit en présence en s’adaptant aux participants et aux particularités culturelles locales soit en utilisant les dernières technologies de pointe les plus écologiques.  Libre à chacune et chacun d’organiser la diffusion des récits sous une forme plus numérique, dans le métaverse, sur le blog, ou à travers des formes plus locales, un film, un livre, une pièce de théâtre itinérante. La force de futurs proches, c’est son adéquation tant à ses membres qu’à son public.